Hawati et Nablati Soilih Hadji Elles ne savaient pas qu’elles étaient jumelles…

En médecine, on les appelle jumelles monozygotes. Malgré qu’elles sont deux, elles ne forment qu’une. Elles ont la même taille, le même poids, le même teint et bien sur la même apparence. Leur ressemblance échappe même à la vigilance de leurs parents n’en parlons plus des autres. Et pourtant, elles ne savaient même pas qu’elles étaient jumelles… parce que séparées trop tôt.Comme dans un film, Nablati et Hawati sont nées jumelles mais ne savaient pas qu’elles étaient deux parce que séparées trop tôt. Nées un 8 août 1991 à Iconi Bambao, elles seront ensuite partagées. A 2 ans, Nablati est partie avec sa mère à Madagascar alors que Hawati est restée aux Comores avec une tante. Il a fallu le mariage de leurs parents pour qu’on découvre qu’il y a bel et bien des jumelles dans la famille Soilih Hadji à Iconi. « A cet âge-là, nous ne savions pas que nous étions jumelles. C’est lors du grand mariage de nos parents que nous avons remarqué notre forte ressemblance par la manière qu’on était habillée et que les gens ont commencé à avoir des difficultés à nous différencier », raconte Nablati.
Depuis cette découverte, il a commencé une belle histoire de fraternité, de complicité et d’amour. « A l’âge de 10 ans, nous nous amusions à changer de maison. Hawa venait dormir chez moi et moi j’allais dormir chez elle sans que personne ne le remarque. Je me rappelle quand nos oncles ou tantes me donnait des cadeaux, je rentrais vite chez moi et je retournais les voir pour me faire passer pour Hawa », poursuit Nablati.

C’est à l’âge de 15 ans que la doublette se reconstitue à nouveau et jusqu’à maintenant. Et elle a commencé à vivre sous le même toit jusqu’à la réussite au bac où une autre tentative de les séparer s’est opérée.  » Après l’obtention du bac, nos chemins se sont séparées encore une fois. Hawa a pris l’avion pour Dakar au Sénégal et moi je suis partie à Nairobi au Kenya. Mais après quelques années d’études, nous nous sommes retrouvées l’année dernière pendant les vacances d’été et j’ai alors décidé de suivre Hawa au Sénégal », explique Nablati comme pour montrer que leur séparation est impossible.

Elles vivent donc toutes les deux au Sénégal où elles poursuivent leurs études supérieures. D’ailleurs, avant de voyager, Nablati se souvient d’une anecdote aux services d’immigration.  » Lors des prises des photos pour nos passeports, le photographe avait refusé de me photographier soit disant qu’il m’avait déjà pris en photo alors que c’était Hawa qui était passé avant moi… », se moque Nablati. Aujourd’hui la doublette a retrouvé les vielles habitudes au grand bonheur de Nablati qui estime que  » l’avantage d’avoir une jumelle est de se confier les histoires secrètes au lieu de les partager avec les amis ». Toutefois, elle estime qu’être jumelle n’est pas seulement un avantage. « C’est aussi contraignant parfois. Il y a aussi des désavantages qu’on préfère garder secret », conclut-elle.

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