Marie Simati Un modèle d’intégration

Marie Simati est un modèle d’intégration pour les comoriens de France. Elue municipale de la ville de Dunkerque depuis 2008, elle est toujours active au service de sa communauté et de sa religion. Entre son travail d’aide aux particuliers et aux entreprises, elle milite dans plusieurs associations notamment pour les Droits de la femme.

Marie Simati est de celles qu’on ne présente pas sur les réseaux sociaux. La pertinence de ses interventions, ses coups de gueule et ses recadrages dans les débats font d’elle, l’une des intervenants les plus redoutés de la toile. Mais sa personnalité ne se résume pas à cette place publique virtuelle. Cette femme originaire de Mavinguni et Batsa Itrandra est avant tout une femme politique de renom. Militante de première heure de la Gauche en France, elle est réélue en 2014 à la municipalité de la ville de Dunkerque même après avoir quitté le Parti socialiste.  » J’ai claqué la porte du PS en 2013, parce que un an après avoir fait campagne pour un président de gauche et qui plus est, « socialiste », je ne retrouvais plus dans ses mesures et actions, les valeurs qui m’ont fait entrer dans ce parti 20 ans auparavant », assène derrière ses lunettes, cette femme de 47 ans mère de 5 enfants. C’est donc dans une liste dissidente que cette femme née aux Comores s’est présentée aux municipales. Celle qui a raté de peu l’investiture des législatives en 1997, est récompensée de son engagement.

Mais le militantisme de Marie Simati n’est pas seulement dans la politique. La politique n’est qu’une conséquence de son engagement de manière bénévole dans la communauté durant plusieurs années. « Je crois qu’on peut dire que en étant la « seule » femme noire investie dans le milieu politique dunkerquois à l’époque et la seule femme active aux côtés des hommes de la communauté comorienne de Dunkerque, j’étais devenue incontournable », estime celle qui a perdu sa mère lorsqu’elle était à l’université. Seule femme élue à l’époque au conseil régional du culte musulman, elle était d’abord au conseil d’administration de la mosquée de Dunkerque. Une entrée qui avait choqué la communauté à l’époque. « Cela a été une révolution un peu difficile à accepter. Je dois dire qu’à ma grande surprise, cela a été plus difficile pour les jeunes que pour les vieux », s’exclame cette femme née d’une fratrie de 9 enfants.

L’aspect social qui caractérise la personnalité de Marie Simati, le poursuit même dans ses activités personnelles. « En 2006, j’ai décidé d’ajouter à cette vie riche de bénévolat, une activité professionnelle en devenant médiatrice sociale dans une association (PSPE à LILLE) de la Fondation FACE (Fondation agir contre l’exclusion) », martèle cette titulaire d’une Licence en Sciences Économiques et Sociales qui vient d’être promue adjointe du directeur au sein d’une équipe de 30 personnes. Son travail consiste à accompagner les publics en difficultés à trouver les aides et droits dont ils avaient besoin. « Je crois que ce mot « service » est le fil conducteur dans toute ma vie. Que ce soit dans la sphère publique, professionnelle ou privée », conclut celle qui est pour « la Femme active, audacieuse et non conformiste ».

Salwa Mag

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