Antufati Soidri Matoiri « La mère de tous les enfants »

 

Antufati Soidri Matoir est une de ces femmes au CV bien garni. Autrefois journaliste et ancienne directrice de la promotion du genre à Mohéli, elle prête ses forces aujourd’hui à l’office des examens de l’île. Parallèlement à ses fonctions professionnelles, cette native de Fomboni est une militante pour les Droits de l’Homme et pour la cause féminine.

La tête toujours couverte et le sourire en permanence, Antufati Soidri Matoir est sans doute l’une des femmes les plus actives de Mohéli. Derrière ses lunettes correctrices, cette femme d’une cinquantaine d’années était connue en premier par sa plume. Depuis 1999, cette enseignante de formation était la correspondante du journal Al-Watwan dans l’île de Djoumbé Fatima.  » J’ai alterné le journalisme avec l’enseignement en qualité de professeur de français », se souvient cet enfant de la capitale mohélienne. C’est justement grâce à la pertinence des ses articles qu’elle a été sélectionné en 2010 pour participer à la grande messe des journalistes du monde entier qui se tient annuellement aux Etats-Unis. Mais après plusieurs années à cheval entre le journalisme et l’éducation, son amour pour l’enseignement a pris le dessus. Elle a fini par déposer ses valises à l’Office des examens et concours de l’île. Depuis, celle qui se nomme comme « la mère de tous les enfants », donne corps et âmes pour fiabiliser les examens dans son île natale.

Comme si son engagement pour l’enseignement ne suffisait pas, Antufati consacre le reste de son temps à son militantisme pour les Droits de l’Homme et pour l’émancipation de la femme comorienne. On se souviendra des actions qu’elle avait mené « pour donner un peu d’humanité à la prison de Badjo à Mohéli », nous a-t-elle expliqué. Et ses efforts dans la société civile ont été récompensé lorsqu’elle était propulsé à la tête de la direction de la promotion du genre dans l’île. « J’ai eu des grandes satisfactions le long de mon parcours professionnel surtout lorsque j’ai été directrice régionale de la promotion du genre. J’ai senti que je servais à quelque chose de concret surtout lorsque avec l’UNFPA, on a eu à aider des groupements des femmes à s’autonomiser », se gratifie cette militante active du Réseau Femme et Développement, le Réseau National des Avocats du Genre (RENAG) et de FAWECOM.

Toujours sensible, Antufati est très engagée dans la lutte contre le Sida au sein de l’Action Plus Sida Mohéli (APSM). Une association qui mène des activités de sensibilisation auprès des jeunes, des campagnes de dépistage et d’appui aux personnes vivants avec le VIH. Elle est aussi membre du groupement des Femmes Leaders pour la paix et secrétaire générale de la Plate Forme Nationale de la Violence Basée sur le Genre (VBG). Munie de cette expérience, elle exhorte « les femmes à agir car un droit n’est jamais octroyé mais il s’arrache ».

Salwa Mag

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