Hassanati Halifa La défense du pays

Première femme qui a décroché le brevet de Commando aux Comores, Hassanati Halifa est le capitaine de l’équipe nationale de football féminin. Gendarme et footballeuse, deux vies qu’elle mène avec la fierté d’être à la défense du pays.

Hassanati Halifa est l’une des ces femmes qui consacrent toute leur vie à défendre le pays. Cette native de Dzahadjou Hambou est avant tout gendarme. De jour comme de nuit, elle ne recule devant rien pour le bien et la quiétude de la population.  » Etre gendarme, est un métier très noble car il me permet de servir avec fierté mon pays et avoir la protection de moi même avec ma famille. Enfin, il s’agit de montrer l’égalité des sexes », assure avec abnégation celle qui a comme grade : maréchal de logis chef. Et Hassanati n’est pas dans l’armée pour faire de la figuration. Lors d’un stage commando dans l’île de la Réunion, elle a épaté tout le monde. Non seulement, elle passe avec succès cet exercice hautement difficile et physique mais elle dépasse de loin, plusieurs de ses frères d’armes. Elle devient donc la première femme qui décroche le fameux brevet des commandos au Centre d’aguerrissement tropical de la Réunion en 2007. Ce n’est pas tout!
Toujours déterminée et volontaire à aller au front, Hassanati a fait partie du commando qui a fait le débarquement à Anjouan dans le cadre de l’opération Démocratie aux Comores pour rétablir l’ordre constitutionnel dans cette île qui était en proie au séparatisme. Elle a d’ailleurs été décoré de la médaille d’honneur par le président de la république en personne. C’était le 6 juillet, lors de la fête de l’Indépendance. C’est pas fini!

Hassanati, c’est ensuite le capitaine de l’équipe nationale de football féminin. Avec ses coéquipiers, elles se battent à domicile ou au niveau international pour défendre les couleurs nationales. Dans cette équipe, elle joue derrière comme pour continuer ses missions des défenses du pays. Elle fait donc partie des premières Cœlacanthes filles qui ont fait le bonheur des comoriens lors des jeux des jeunes de l’Océan Indien aux Comores. « J’aime le football parce que c’est une discipline populaire qui réunit les jeunes ensemble et qui nous permet d’élargir notre amitié », déclare avec tendresse celle qui vit à Moroni Mboueni. Sa vie est donc partagée entre ces deux passions.

Salwa Mag

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