Layina Ansaly, photographe Un prodige de l’image

Elle n’a que 22 ans mais son talent pour les photos est remarquable. Layina Ansaly vient de remporter le concours photo de l’Office du tourisme de Poitiers en France. Une fierté pour celle qui n’est qu’une autodidacte.

Très attentionnée, aucun détail n’ échappe à Layina Ansaly quand elle se trouve dans une scène de shooting. Une qualité qui l’a sans doute aidé à décrocher le premier prix du concours de photo qui était organisé par l’Office du tourisme de Poitiers. « Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance d’être première dans ma catégorie d’un concours photos organisé par l’office du tourisme de ma ville natale ce qui est une très grande fierté pour moi », martèle cette jeune fille qui a vécu toute sa jeunesse aux Comores et qui considère la photo comme une passion. Une passion qu’elle vit depuis son enfance.  » Depuis toute petite, j’ai toujours vu mon père (Ansaly Soiffa) porter un appareil photo. Il immortalisait tous nos bons moments en famille, anniversaires, sorties, mariages. C’est lui qui m’a transmis l’amour de la photographie », se souvient Layina qui a eu son premier appareil photo à 11 ans.

Aux Comores, on l’a collée l’étiquette de photographe de mariage même si elle n’aime pas. C’est dans les cérémonies de grand mariage qu’elle s’est fait remarquée par la qualité de ses photos et son professionnalisme. « Ma mère ( Roukiat Abdou Bacar Nomane) m’a aidée à avoir mes premiers contrats en parlant autour d’elle. Contre toute attente, ils ont été très réceptifs et beaucoup m’encouragent à évoluer dans ce domaine. Depuis nombreux me contactent pour des mariages », indique avec modestie celle qui est toujours étudiante en licence AES. Et dans le domaine des mariages, Layina est fière car elle estime faire plus qu’un simple photographe. « Je me rend compte à quel point la photographie est très humaine. Certes, je ne vis pas le mariage comme les autres qui s’amusent mais on a une toute autre émotion derrière le viseur. On vit les émotions d’une manière plus intense », explique-t-elle avant d’ajouter qu’elle « porte plusieurs casquettes en plus d’être photographe. Je dois être habilleuse et faire attention à ce que la mariée soit toujours belle. Aussi, je dois être un anti-stress ».

Alors que Layina a rencontré quelques difficultés dans l’exercice au pays « parce qu’elle est une femme », dit-elle, cette jeune qui vient de créer sa propre entreprise LAYART AND CO, rêve de « promouvoir l’audiovisuel chez les femmes pour qu’elles soient nombreuses sur le terrain ». En plus de cela, Layina a l’ambition de  » promouvoir les métiers de l’artisanat aux Comores par la photo, car il y a des vrais et grands artistes qui sont méconnus alors qu’ils méritent tous de se faire connaître dans l’archipel et pourquoi pas au-delà des frontières », conclut-elle.

Salwa Mag

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